Aude Brédy

Littéraire, journaliste culturelle pendant dix ans, pour le théâtre mais pas seulement, à l'affût du mot juste… 

Désolée si l'on se montre désinvolte avec le langage, happée par eux, les mots, absolument. 

Envie, aujourd'hui, de me concentrer sur les textes de théâtre avant qu'ils ne résonnent sur les planches. 

Pour l'Humanité, de 2001 à 2010, j'ai beaucoup écrit sur les pièces de théâtres vues à Paris et plus loin et à Avignon, ô combien. J'ai hanté plusieurs expositions aussi.

Attachée parlementaire de Jack Ralite au Sénat de 2009 à 2011, j'ai envisagé la culture sous son jour institutionnel et législatif, mais surtout, auprès de l'animateur des États généraux de la Culture, j'ai entendu tant de poèmes, d'histoires, de luttes ardentes... sans oublier, dans l'Hémicycle, ces interventions uniques, fougueuses, de chair littéraire, qui tranchaient avec le jargon parfois compassé des parlementaires.

Aussi, de 2004 à 2007, j'ai retranscrit les carnets de mémoires du producteur, auteur-agent-tourneur-conseiller André Gintzburger, dit Gintz. Ce sacré "Gintz" qui, depuis l'après-guerre jusqu'à l'orée des années 2000, allait au théâtre presque chaque soir et consignait dans des petits carnets à petits carreaux ses impressions à vif sur le spectacle vu. Il y relatait aussi de lointains voyages où il emmenait en tournée, pour ne citer qu'elle, Maria Casarès au Mexique. Et tant d'autres compagnonnages audacieux, assidus, ici, ailleurs : Zingaro, Archaos, Royal de Luxe, le Théâtre de l’Unité, el Teatro del Silencio… Jusqu'à ce jour de juin 2013, le 12 exactement, où il nous a quittés, André Gintzburger continuait sans relâche à découvrir, à faire tourner ici et bien plus loin des projets singuliers : les clowns du Licedei, les Australiens d'Acrobat, le cirque tsigane Romanès. En 2011, des fameux carnets retranscrits avec gourmandise, un livre, que dis-je une somme, est né, aux Éditions L'Âge d'Homme. Pour en savoir bien plus, voici le blog de l’auteur.

Dans ce petit survol des vingt dernières années, et voilà déjà la quarantaine, je n'oublie pas deux mémoires qui ont rendu lancinante (@Lancinance, c'est justement mon pseudo sur Twitter), quoique timorée, mon envie d'écrire : le premier, rédigé dans les neiges danoises via Erasmus, sur "L'amour pris entre le goût de l'absolu et la comédie sociale" dans le roman Aurélien d'Aragon ; le second consacré à la thématique du corps dans deux recueils de Jules Supervielle, Le forçat innocent et Les amis inconnus.

Mais pour l'heure, un petit blog sans blagues, à tout à l'heure!…